Le Dim. 17 Mai 2009 par {user.username}. Mon Coming-Out à mes parents, je l'ai fait un peu différemment des méthodes classiques : avec une lettre.
Maman, Beau-Papa,
Il y a une chose que je ne parviens pas à vous dire, c’est pourquoi je prends le temps de vous écrire cette petite lettre. Rien de grave en somme, et il m’arrive même de penser qu’il est anormal que j’aie à vous le dire, mais c’est l’usage, et notre époque me contraint à vous le dire explicitement : je suis homosexuel. Je reste presque sûr que si vous ne le saviez pas, vous deviez vous en douter fortement.
Oh, bien sûr cela ne remonte pas, quoi qu’on puisse en penser, à cet épisode scabreux de ma jeunesse auquel je préfère ne pas faire allusion. Je me suis découvert et accepté en tant que tel plus tard, peu après mon seizième anniversaire. Le secret pèse lourd, ainsi donc m’en suis-je affranchi auprès des personnes de mon entourage extrafamilial en lesquelles j’ai le plus confiance, et j’ai mis les cinq voisins dans la confidence, au prix d’interminables minutes d’anxiété, suivies d’un intense soulagement, et d’une grande libération. J’ai procédé de façon analogue pour quelques amis étrangers au quartier, ainsi que pour Paul et Lucile. A tout ce monde, soit plus d’une dizaine de personne, j’ai su l’écrire, parfois le dire, assez facilement, mais je n’ai encore jamais réussi à sauter le pas avec vous deux. Sans doute la crainte d’une réaction négative me freinait plus dans votre cas que dans les autres. Les amis, on peut en changer, pas les parents, ce qui rend la chose encore plus délicate.
Pourquoi l’écrire et non le dire ? Vous savez aussi bien que moi que je suis d’un naturel anxieux, si à cela doit s’ajouter les craintes de deux réactions, et les explications qui s’ensuivent, je suis convaincu que ma voix aurait pris des vacances à Tahiti ou ailleurs, mais loin. Qui plus est, l’écrit me permet d’aller au devant de certaines interrogations qui pourraient vous traverser l’esprit. Ensuite, ce sujet est quasiment tabou, c’est un fait d’époque. Moi-même qui le vis au quotidien j’ai encore du mal à en parler librement.
De mon point de vue, votre intérêt se situe dans mon bonheur, et je suis heureux de vivre comme ça, quand bien même les remarques à propos du temps où « j’aurai une copine » sont frustrantes et blessantes. Non, ne regrettez pas, vous ne pouviez pas savoir, et la tendance dominante de notre époque est aux standards. Le fait de vous l’avouer constitue pour moi un accomplissement, un nouveau début. Après cela, je peux aspirer à vivre comme je suis, et non comme je veux qu’on me voie. Je ne vous demande pas de l’accepter, ni même de me donner votre accord : ça n’est pas le but. Ce qui me motive, c’est que vous me voyez tel que je suis, et que je sois libéré de ce fardeau si lourd à porter. Ca ne doit pas être facile à lire, et croyez moi, ça l’est encore moins à écrire, mais c’est un mal pour un bien.
On voit bien souvent les homosexuels comme des gens frivoles, superficiels, efféminés. Ce n’est heureusement que le cas d’une minorité, de la minorité que l’on voit, qui se montre. Je ne pense pas qu’il soit besoin de le dire, mais il est évident que je n’appartiens pas à ceux là. Pour moi, être homosexuel ne veut pas dire que je couche avec des hommes, mais que j’aime les hommes (ce qui, soit dit en passant, ne m’empêche pas d’apprécier la beauté d’une femme). Je ne puis pas expliquer pourquoi, c’est un fait qui s’est presque imposé à moi, que j’ai tenté de combattre pendant un peu plus d’un an avant de m’accepter réellement.
Enfin, la question qui revient le plus souvent, c’est « en est-tu sûr ? ». Oui. J’en suis certain. Je ne dis pas que c’est un fait immuable, certaines choses sont vouées à changer, d’autres à rester les mêmes. Comment je le sais ? Je n’en sais rien, je le ressens, c’est comme ça que je suis heureux. Il m’est même déjà arrivé d’avoir un petit copain (c’est hors sujet, mais c’est pas grave).
Je vous demande seulement de ne rien changer de votre comportement envers moi, même si la requête est stupide. Je n’ai pas changé, c’est juste votre perception qui s’est affinée, ou du moins officialisée. Merci.
Salut, j'ai trouvé un site qui est entièrement consacré au Coming Out pour les gay hommes et femmes et ados, ainsi que leurs parents.
Très belle lettre . Je n'ai pas encore fait mon Coming-Out mais ça ne devrait pas tarder. Et je vais sûrement utiliser le même principe que toi, étant également d'un naturel assez...
Mon Coming-Out à mes parents, je l'ai fait un peu différemment des méthodes classiques : avec une lettre.Ahahahaha, très original en effet !
ba moi ma soeur la annoncé a mes parents par tel dur on debout mais maintenant sa va mieux
tu sais quoi ? j'ai fait éxactement la même chose pour le mien il y a peu ;)
Je n'avais jamais songé à faire mon coming-out par écrit avant ta lettre , magnifique et vraie ! Les mots sont justes et tout y est. Personnellement je ne m'adresserais pas comme ca à mes...
Très belle lettre. Y'en a qui revendent leurs dissertations sur internet. Tu pourrais essayer :p En tout cas, c'est un beau modèle. Le moment le plus dur a du être la 1re fois que tu as vu...
En effet, très jolie lettre. J'espère que depuis tu as eu des retours positifs et que ta famille t'accepte et que tout se passe bien. Un "Coming Out" n'est jamais simple, surtout...
Je trouve que c'est vraiment bien écrit. Ca semble être un bon moyen pour faire son coming-out auprés des parents, encore faut-il manier la plume avec la vigueur et la sincérité qui t'est...
"- Papa, j'aime une fille." Il m'a regardé, a rigolé. "- Tu es sérieuse ? "- Oui." Non, Papa. Je ne plaisantais pas, et j'aurais tellement aimé que tu le prennes aussi bien que Maman.
Moi c'est Clara, 16 ans et lesbienne. Je vais vous raconter ici quelques anecdotes de mes coming-out, comment je le vis et les conclusions que j'ai pu en tirer.
Certains penseront que c'est une démarche un peu trop commerciale de trouver une méthode pour faire son coming-out, mais ne vous en faites pas je ne vais pas essayer de vous la vendre après !
Une ado paumée ... Un mère qui ne voit rien et qui ne comprend rien ... Des amis qui la soutiennent tant bien que mal...
Voici une lettre écrite par Gille Leroy (Alabam Song, Goncourt 2007), à l'occasion du procès qui a lieu en ce moment à Paris, autour des tortures dont a été victime un jeune homosexuel par 4 agresseur...
Comme dans la plupart des pays arabes, l'homosexualité est interdite en Tunisie. Depuis 1913, le code pénal tunisien sanctionne «la sodomie entre adultes consentants» de...
Je suis souvent iconoclaste et le coming out qu'on nous présente dans les films je suis contre, pour les raisons suivantes.
La moment où l'on découvre son homosexualité peut-être très dur. Patrick nous raconte.
Un an après, je reviens sur mon coming-out auprès de mes parents et sur l'année qui a suivie.
Moi, mes amis, ma famile. Un coming out en plusieurs temps, en plusieurs lieux. Les différentes réactions que j'ai pu rencontrer, les différents stades d'acceptation que j'ai traversé.
La vrai question est : "Quelle ont étaient leurs réactions ?"